jeudi 4 juillet 2013

T3, La reine dans le palais des courants d'air - Stieg Larsson

Actes Sud / Babel Noir / 850 pages / ◙◙◙◙○

Le tome 3, La reine dans le palais des courants d'air, débute quelques heures seulement après la fin du tome 2. Et c'est là que le bas blesse. En effet, ce tome a été pour moitié très laborieux, et pour moitié, fantastique. Je m'explique : la première moitié est très descriptive, à la fois de la police suédoise (dont une section particulière) et à la fois de l'appareil politique suédois et ses sombres côtés. C'est cette longue explication qui permet de comprendre, à la fois ce qu'a subi Lisbeth dans les tomes précédents, et à la fois la suite du livre, où tout se met en place dans la tête de Mickael (et la notre). Outre la longueur de cette première moitié, nous sommes abreuvés de nouveaux protagonistes et donc de nouveaux noms (suédois donc complexes) qu'il aurait été judicieux de réunir, selon moi, dans un lexique de personnages.

Cependant, quand on sent le dénouement approcher, vers le milieu du livre, on comprend à quel point toute cette première moitié était importante. L'intrigue est incroyablement complexe et pourtant, l'auteur réussi à nous la rendre limpide, grâce à son travail si bien documenté et construit. Je me suis surprise à ressentir un immense enthousiasme à l'idée que la vérité soit enfin rétablie, même si le suspense subsiste quant à la tournure des évènements. Je suis d'ailleurs sérieusement impatiente de découvrir sur grand écran les péripéties de fin de roman ! Entre autres, le procès, parfaitement retranscris à l'écrit, fut absolument jouissif pour moi, sans jamais être ennuyeux.

Ce tome se démarque également par la foule de nouveaux personnages et l'exploitation plus profonde de certains anciens : Erika Berger (rédactrice en chef de Millénium), m'est apparue beaucoup plus attachante et captivante que dans les précédents tomes ; Henry Cortez (journaliste à Millénium) prend de l'importance, et on sent qu'il pourrait devenir un futur Mickael Blomkvist ; Rosa Figuerola (flic) est totalement nouvelle et m'a beaucoup intéressée par sa façon d'être, ce qui ne fait que confirmer le réel talent de l'auteur dans l'élaboration de personnages authentiques et singuliers.

En résumé, ce tome lève le voile sur tous les mystères qui pouvaient planer sur Lisbeth depuis le premier tome, et cela pour notre plus grand plaisir. Certes, la fin de cette saga ne ressemble pas à une conclusion définitive, et j'aurais adoré pouvoir lire ce que Stieg Larsson avait planifié pour la suite. Malheureusement, son décès empêche cela, mais son talent, lui, est bien présent.

***

Les + : révélations, péripéties, approfondissement de certains personnages.
Les - : longueur de la première partie, flou parmi de trop nombreux nouveaux personnages.

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